Assassin(s)

Vendredi 16 mai 1997, sortie du film de Mathieu Kassovitz

Affiche Assassin(s) Mathieu Kassovitz signe un film dur qui a déclenché une importante polémique sur la Croisette. Ce film montre le cheminement vers la violence, la plongée de la jeunesse vers le crime, la perte de tout système de valeurs dans cette société où la télévision est finalement peut-être le seul repère, la seule issue au réel.

Ticket Assassin(s) "A travers la télé, c'est la société en général que j'ai voulu appréhender. Car à mon avis, on ne trouve pas aujourd'hui meilleure représentation de notre société qu'en zappant à travers la télévision. Je n'ai rien contre la télévision en elle-même, c'est l'utilisation qui en est faite qui me pose problème.
C'est pour ça que c'est très bien de montrer la violence insuportable qui se cache derrière 'Hélène et les garçons'. Parce que j'en suis profondément convaincu : 'Hélène et les garçons', c'est dangereux. Quand vous avez 5 ans et que vous voyez des gens vivre des histoires d'amour comme ils les vivent dans ce sitcom, et que vous regardez ça tout l'après-midi, ça devient une règle, ça devient une façon de vivre. On peut se demander quel type d'histoire d'amour vont pouvoir vivre à leur adolescence les enfants qui voient ça. Il y a un véritable lavage de cerveau qui s'effectue." (Mathieu Kassovitz)

PS : Mathieu, tu as dis "Avec Assassin(s), on va encore s'en prendre plein la gueule. Je ne parle pas des critiques qui penseront du bien ou du mal du film, mais de tous ceux qui ont des vérités toutes tracées et qui vont casser le film sans même prendre la peine d'essayer de le comprendre". Tu avais raison, on a pu s'en rendre compte, c'est exactement ce qu'il s'est passé et Michel Serrault t'a superbement défendu devant la critique Cannoise. Mais les cons existeront toujours. Continue, fais le cinéma comme tu le sens, comme tu l'aimes. Nous on l'aime aussi.